Microsoft Surface Book: test, prix et spécifications – Ordinateur portable
Surface Book de Microsoft est avec nous tous les jours depuis une semaine et le moment est venu de rendre notre verdict. La firme Redmond a-t-elle gagné son pari de nous proposer "le nec plus ultra des ordinateurs portables"?
Si Microsoft a toujours été un éditeur de logiciels, la société est également devenue un fabricant de produits tels que Xbox ou Surface au cours des dix dernières années. Sa première tablette Windows était en 2013 et depuis lors, elle perfectionne et améliore son concept depuis. Le Livre de surface, sur papier, semble être l’aboutissement de tous ces efforts, et Microsoft le présente comme "le portable ultime", celui qui ne fait pas de concessions. Une absence de compromis qui paye, puisque cet hybride est vendu entre 1649 et 2919 € (prix public sur le site de Microsoft), en fonction de la configuration embarquée.
Le design de Surface Book est indéniablement le plus remarquable, car Microsoft a fait plusieurs choix audacieux, qui ne vont certainement pas bien, mais qui ont le mérite de conférer au produit une véritable identité. Commençons par quelques données factuelles: contrairement à ce que l’on pourrait penser, la machine n’est pas particulièrement légère. Dans sa version sans carte graphique dédiée, il pèse 1,5 kg (100 g de plus avec un GPU Nvidia). Nous sommes donc très proches d'un portable Type MacBook Pro et nous hésitons à le décrire comme ultraportable.
Dans une bonne machine premium, le Surface Book opte pour un châssis unibody entièrement en magnésium. Le gris clair domine, pour un résultat sobre et élégant, qui rappelle encore le MacBook. Au milieu de la couverture arrière, toujours à l’Apple, seul le logo de Microsoft apparaît. Sur ces quelques points, le Surface Book reste un portable prime très classique. Regardons de plus près ce qui le rend si spécial, à savoir la célèbre charnière "escargot". Impossible de nier l'excellent travail de conception et d'intégration: l'écran bascule de manière très flexible et nous n'hésiterons pas à prendre l'appareil par le haut, sans craindre de casser le système.
Reste cette fameuse pièce "ouverte" lorsque la machine est fermée, ce qui fait débat. Un espace de deux centimètres est ainsi constamment visible, ce qui contribue à apporter au produit un aspect "magazine" plutôt intéressant, mais qui laissera sur le carreau les amateurs de finesse. Cependant, rien n’a glissé dans le vide pendant notre semaine d’utilisation, alors que la machine passait beaucoup de temps dans un sac. Encore une fois, ce choix esthétique est certes loin d'être unanime, mais a le mérite d'apporter un certain caractère au Surface Book. Le type de détail qui peut identifier le périphérique immédiatement.
Mais ce n’est pas tout: Microsoft souhaitait aller plus loin et a donc décidé de proposer un écran amovible, qui devient une tablette confortable de 13,5 pouces. Encore une fois, la marque fait un choix original et propose un système sécurisé permettant de séparer le tout via un bouton sur le clavier. Par conséquent, appuyez sur la touche, attendez quelques secondes et, dès que le voyant est vert, retirez l'écran. Il peut également être retourné sur la partie clavier pour un mode d’utilisation plus consultatif.
De notre point de vue, deux problèmes se posent: en mode tablette, l’écran n’a pas plus de 2 heures d’autonomie – nous reviendrons plus tard dans ce test – ce qui limite largement ce type d’utilisation, et nous aurions préféré que Microsoft opte pour un format "au Lenovo Yoga" en permettant de basculer la dalle à 360 degrés. Il aurait été possible de conserver l'autonomie complète de l'appareil tout en bénéficiant d'un bon compromis entre une utilisation de type ordinateur portable et une utilisation "tablette". En l'état, il est difficile de conseiller le Surface Book si vous recherchez un ordinateur portable hybride et nous sommes donc confrontés à un réel portable a un écran tactile.
Un vrai portable donc, qui offre en outre un excellent confort d’utilisation, à la fois son clavier et son pavé tactile ont du succès. Les touches sont impeccablement espacées les unes des autres, la frappe est agréable et précise, d’autant plus que le large espace réservé aux poignets. Le Surface Book est fourni avec un stylet identique à celui du Surface Pro 4. Il est donc suffisamment précis et vous permet de prendre rapidement des notes. Pour un travail plus graphique et professionnel, c'est un peu plus compliqué, même s'il peut tout à fait être utilisé comme outil de sauvegarde.
La répartition du poids n’est toutefois pas idéale: l’écran pèse 723 g et le clavier 860 g. Un écart relativement petit qui entraîne une tendance à l’inclinaison lorsque portable est sur les genoux. Nous n’avons jamais chuté lors de notre test, mais la stabilité n’est pas tout à fait là. Un autre petit point négatif, la connexion relativement médiocre, en particulier pour une machine à ce rythme. Il existe en effet deux ports USB 3, un mini-DisplayPort, un lecteur de carte SD et une prise jack sur l'écran. Ce n’est pas beaucoup, et nous aurions vraiment apprécié une sortie HDMI ou un port USB de type C.
Enfin, mettons fin à cette visite guidée du propriétaire du Surface Book en mentionnant la gestion de la température et du bruit. Nous avons mesuré des points chauds assez raisonnables de 41 ° C à l'avant et de 39 ° C à l'arrière. Le problème provient principalement de la vitesse à laquelle la machine chauffe, souvent pour peu.
Heureusement, cette élévation de température est toujours concentrée à l'écran, de sorte que nous pouvons continuer à l'utiliser sur les genoux sans être gêné. Le bruit reste assez contenu, puisque nous n’avons pas dépassé 40 dB (A) à pleine charge. Encore une fois, c’est l’activation trop rapide des fans qui nous gêne un peu plus, parfois pour de simples tâches de bureau ou pour surfer sur le Web (principalement Chrome).
Regardons les choses en face: l'écran Surface Book est le meilleur de tous les ordinateurs portables testés dans notre laboratoire aujourd'hui. Il dépasse celui de la Surface Pro 4 ou du MacBook Apple. Pour rappel, nous avons affaire à un panneau IPS de 13,5 pouces, au format 3: 2 avec une définition de 3000 x 2000 px.
Couleur
dE = 1,3
gamma
2.2
Température
6942 K
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: luminosité maximale de 430 cd / m², taux de contraste de 1310: 1, E delta de 1,3 et température de couleur réglée à 6940 K. Ajoutez un taux de réflexion global de 12% seulement et vous obtenez un écran très lisible, quelles que soient les conditions d'éclairage.
La configuration testée:
La configuration reçue à l’essai comprend un processeur Intel Core i7-6600U, 16 Go de mémoire, une carte graphique Nvidia GeForce 940M, un disque SSD de 512 Go. Contrairement au reste du test, qui est valable pour tous les modèles Surface Book, seule la version testée ici est affectée par nos commentaires sur les performances.
Microsoft nous a prêté la version la plus sophistiquée du Surface Book, qui a coûté la somme de 2919 €. Nous étions donc relativement confiants lorsque nous avons lancé notre repèreset les résultats ont été globalement très satisfaisants. Le processeur Intel Core i7-6600U (2 cœurs cadencés entre 2,6 et 3,4 GHz), associé à 16 Go de RAM, permet d’atteindre un très bon indice de puissance. Si le MacBook Pro 2015 atteint un score supérieur, le Yoga 900, également un portable premium, est légèrement dépassé, tout comme la Surface Pro 4 sous Core i5.
En utilisation, il est très difficile de prendre le Surface Book par défaut, surtout depuis la mise à jour déployée par Microsoft la semaine dernière. En effet, certains de nos collègues qui ont reçu le produit quelques jours avant nous ont apparemment trouvé beaucoup de bugs, y compris la mise en veille et la gestion de la charnière. Rien de tout cela de notre côté: l'utilisation de Windows 10 est fluide, la machine passe immédiatement en veille lorsqu'elle est fermée et toutes les utilisations, même les plus avancées, ne posent aucun problème. Nous avons seulement rencontré, une fois, un problème avec le défilement de pavé tactile, qui a été résolu en redémarrant le PC.
Bien entendu, nous sommes conscients que peu d'utilisateurs opteront pour cette configuration très haut de gamme à près de 3000 €. Cependant, il est probable que la version à 1649 € (Core i5 et 8 Go de RAM) offre des performances relativement équivalentes. Sauf peut-être pour la partie graphique, comme nous le verrons plus tard.
La carte graphique Nvidia de Surface Book est une GeForce 940M qui ne dit pas son nom. Il est basé sur la même architecture Maxwell GM108 et est également cadencé à 954 MHz. La quantité de mémoire vidéo est de 1 Go dans GDDR5. Il s’agit donc d’une puce graphique dédiée plutôt légère qui, après un passage sous 3D Mark, affiche un indice de performance légèrement supérieur à celui du processeur Intel HD Graphics 520 iGPU situé à l’écran. Cependant, l'écart n'est pas énorme: 26 pour le premier et 22 pour le second.
Dans la pratique, il est toujours possible de profiter de quelques jeux, à condition de ne pas aller trop haut dans les détails graphiques et de rester dans une définition raisonnable (ne vous attendez pas à jouer en 3000 x 2000 px). Tomb Raider (2013), par exemple, tourne à 26 images / seconde en Full HD au niveau de détail maximum et à 50 images par seconde au niveau de détail "normal". Battlefield 4, quant à lui, tourne à 45 ips en 1920 x 1200 au niveau de détail "normal". Enfin, nous avons lancé Le sorceleur 3, l’un des titres les plus consommateurs de ressources de ces derniers mois et, sans surprise, il est difficile de dépasser 16 i / s en 1920 x 1200 au niveau des détails "moyens".
Nous étions impatients de tester la gamme Surface Pro, mais aussi un peu inquiet car il s’agit d’un talon d’Achille de la Surface Pro 4. La surprise n’était que meilleure, puisque notre test de lecture sous Netflix (luminosité à 200 cd / m² , écouteurs branchés, Chrome) tourné pendant 8 heures. Un excellent résultat, qui situe cet hybride entre un HP Spectre x 360 (7 heures) et un MacBook Pro 13 & # 39; de 2015 (9h45).
En jouant sur la luminosité et les économies d’énergie, on peut atteindre 11h d’utilisation. Une recharge complète est également effectuée en 2h15. La présence de deux piles (une de 18 Wh à l’écran, l’autre de 51 Wh au clavier) est une très bonne chose, même si, en contrepartie, l’autonomie en mode tablette reste faible (2 heures de lecture vidéo sous Netflix, non plus).
Pas de miracle, la partie audio du Surface Book est très moyenne et ne vaut pas forcément mieux que les autres ordinateurs portables du marché. La sortie casque délivre un son correct, avec très peu de distorsion, assez de puissance et une bonne reproduction du spectre sonore.
Côté haut-parleurs (graphique ci-dessus), il est cependant beaucoup plus mélangé. La puissance est très faible et la distorsion malgré tout très présente. Difficile de distinguer les basses, alors que les aigus sont un peu trop présents.