Les implications mondiales invisibles de l'interdiction de Huawei

• Huawei ne peut plus fabriquer de puces sans architecture ARM.

• Des fournisseurs tels que Lumentum, Neophotonics et Skyworks ont abandonné leurs prévisions de revenus trimestrielles à la suite de l'interdiction commerciale.

• Des droits de douane de 25% sur la Chine affecteront Taiwan et la rentabilité des ventes d’Apple, Dell et HP.

• Le Royaume-Uni pourrait interdire Huawei ensuite. L'Europe reste largement indécise.

• Les opérations globales de Huawei en ont pris un coup. Cession des activités de câbles sous-marins de la société.

Il y a quelques semaines, le gouvernement Trump a promulgué un décret interdisant à Huawei de traiter avec des sociétés américaines. Bien que surprenant, ce n’est pas totalement inattendu non plus. La débâcle Chine-États-Unis se produit depuis des années. Même avec Huawei, le gouvernement des États-Unis s’est bien défendu. Mais les choses ont soudainement dégénéré avec Huawei qui entre dans la "liste des entités". Cela signifie essentiellement que les entreprises figurant sur cette liste ne peuvent traiter avec aucune entreprise américaine sans l’approbation du gouvernement.

Ensuite, Google a coupé les liens avec Huawei, rendant ainsi les téléphones Huawei obsolètes pour le dire poliment. Bien entendu, la société travaille sur son propre système d’exploitation depuis 2012, que l’on appelle généralement Oak OS. Ensuite, quelques entreprises supplémentaires ont emboîté le pas. Intel, Qualcomm, Broadcom. Bien que cela soit préoccupant pour le géant chinois de la technologie, la situation semblait plutôt récupérable.

La société affirme avoir stocké assez de jetons Qualcomm pour les 3 prochains mois. En attendant, Huawei devrait idéalement trouver d'autres options pour se procurer ses pièces. Puis ARM fit signe à Huawei de lui dire au revoir. Maintenant, la situation s'est aggravée. Cette série d'événements montre la fragilité de notre écosystème technologique.

Perte de bras

Perdre ARM pourrait en réalité être un problème plus grave pour Huawei que de perdre Google. ARM, une société basée au Royaume-Uni, est responsable des processeurs dans tous les smartphones. Sans le matériel même qui fait fonctionner les téléphones, Huawei n’a nulle part où se tourner. Bien sûr, la société pourrait probablement utiliser le processeur d’un autre fabricant de téléphones. Mais ceux-ci sont également basés sur ARM. Les chances sont, ARM engagerait une action en justice.

Il y a 2 façons d'interagir avec ARM. La première consiste à octroyer une licence pour une conception de processeur créée par ARM. La seconde est la licence d'architecture. C’est là que le preneur de licence conçoit la puce sur la base de la propriété intellectuelle d’ARM. Les concepteurs de puces comme Qualcomm utilisent cette licence d'architecture.

Vous pensez peut-être, alors pourquoi Huawei ne peut-il pas en fabriquer? C’est juste le problème. Seules une poignée d'entreprises disposant de l'expertise et des ressources nécessaires pour créer un processeur à partir de rien. Un processeur qui ne respecte pas l’architecture ARM ne peut être construit en quelques mois. Nous parlons d’une nouvelle architecture de processeur. Cela prendrait littéralement des années.

Mais la grande question qui préoccupe tout le monde est la suivante: Huawei peut-il se passer de ses fournisseurs américains? Probablement. Là encore, cela devient de plus en plus difficile à obtenir pour la société chinoise. De plus, les actions du gouvernement américain contre Huawei et, par extension, la Chine, ont des répercussions sur l’ensemble du monde.

Sourcing pour les fournisseurs: les écrans, les caméras et le stockage sont sûrs

Si vous prenez des écrans, Gorilla Glass, de la société américaine Corning, est présent sur presque tous les smartphones du marché, y compris Huawei. Étant donné la possibilité de perdre l'accès à Gorilla Glass, Huawei pourrait éventuellement passer à AGC Asahi Glass au Japon. Leurs appareils photo et leurs fournisseurs de RAM, par contre, semblent être du côté de la sécurité. Les appareils photo que l'on trouve sur les téléphones Huawei proviennent de Sunny Opticals, une marque chinoise. La RAM a constaté un changement de fournisseur de la société américaine Micron installée sur le P20 Pro au sud-coréen SK Hynix sur le P30 Pro.

Sur une note connexe, le nom de la société avait été précédemment retiré de la liste des membres de l’association SD. Mais plus tard, Huawei a été réintégré. En parlant de stockage, la plupart des puces de stockage de Huawei sont fournies par Micron. Désormais, Huawei pourrait envisager de mettre en œuvre ses propres cartes mémoire Nano pour ses futurs téléphones. Les téléphones haut de gamme comme le Mate 20 Pro sont déjà équipés de logements pour carte mémoire Nano.

Ensuite, il y a Lumentum Holdings, un fournisseur de composants optiques bien connu pour avoir fourni la technologie Face ID d’Apple. Il traite également avec Huawei et a abaissé ses prévisions de revenus trimestrielles de 7,4% à 8,2% à la suite de l'interdiction du commerce.

Taiwan: L'attaque des tarifs

Selon la quatrième liste des tarifs proposés par les États-Unis, un tarif de 25% doit être appliqué aux importations électroniques telles que les ordinateurs portables, les smartphones, les tablettes et les équipements de télévision importés de Chine. En tant que plaque tournante de la production mondiale d’ordinateurs portables, Taiwan subirait un choc considérable si ces droits de douane entraient en vigueur. C'est parce que la plupart d'entre eux ont leurs usines situées en Chine.

La société taïwanaise Quanta computer est donc fortement exposée. Avec une capitalisation boursière de 6,9 ​​milliards de dollars, la société est responsable de la construction des ordinateurs portables pour Apple et HP. Compal Electronics, qui fabrique les ordinateurs pour Dell et Lenovo, se trouve dans une position similaire.

Selon TrendForce, 90% des pièces pour Apple, Dell et HP dépendent de sociétés taïwanaises. Si ces droits entrent en vigueur, les fabricants d’ordinateurs portables taïwanais augmenteront leurs dépenses lors de l’exportation aux États-Unis de leurs usines en Chine. À leur tour, des entreprises comme Apple et HP gagneraient moins en ventes. Cela entraînerait l'une des deux choses. Premièrement, les entreprises de technologie peuvent absorber ces coûts et réduire leurs bénéfices. Deuxièmement, les entreprises peuvent transférer ces coûts au consommateur final.

Ce n’est pas que des ordinateurs. Des sociétés comme Foxconn et Pegatron assemblent des téléphones exportés aux États-Unis en Chine. Foxconn, en particulier, ressent la chaleur avec Huawei qui réduit ses commandes de nouveaux téléphones. Toutes ces entreprises sont directement touchées par la guerre commerciale actuelle entre les États-Unis et la Chine. Par extension, cela affecte les utilisateurs de ces produits comme vous et moi.

Les sociétés taïwanaises envisagent de remédier à ce problème en transférant leur production dans des pays alternatifs, non touchés par la guerre commerciale en cours. Le Vietnam montre le plus de potentiel pour l'instant. Mais en réalité, 47 entreprises ont jusqu’à présent promis de transférer leur production à Taiwan. L'année dernière, même Huawei a annoncé son intention de transférer 90% de la fabrication de ses smartphones en Inde d'ici deux ans. Bien que la crise actuelle ait pu affaiblir les ambitions de la société.

Inquiétant pour les fournisseurs de matériel réseau

Les modules qui activent les fonctionnalités 3G et LTE sur les téléphones de Huawei sont actuellement fournis par Skyworks et Qorvo, tous deux basés aux États-Unis. Les prévisions de revenus et de revenus trimestriels de Skyworks font apparaître une baisse des chiffres. Les actions ont chuté de 12% depuis que Trump a signé l'ordre exécutif. Selon Skyworks, 18% des revenus de la société proviennent de Huawei. Par la suite, Qorvo n’envoie plus de pièces à Huawei.

«Skyworks a cessé toute expédition à destination de Huawei et de ses filiales à compter de la date à laquelle Huawei a été ajoutée à la liste des entités et ne peut actuellement pas prédire si et quand les envois reprendront»,

– DECLARATION DE SKYWORKS AUX MEDIAS

NeoPhotonics est une autre société qui traite avec la société chinoise. C'est bio lit, NeoPhotonique est un concepteur et un fabricant de premier plan de modules optoélectroniques intégrés photoniques hybrides de pointe destinés aux réseaux de communication à grande vitesse et à forte bande passante. En termes simples, la société fabrique des pièces pour le transfert rapide de données sur des réseaux.

Suite aux nouvelles de Huawei, la société a déclaré une réduction de valeur de certains de ses stocks. En raison de l’interdiction de Huawei, NeoPhotonics pourrait bien faire partie des pires victimes de toutes les entreprises américaines. Pourquoi? Parce que 46% de ses revenus proviennent de Huawei.

"C’est une entreprise formidable – une chaîne d’approvisionnement mondiale de 120 milliards de dollars",

– JENKS NEOPHOTONICS

La WiFi Alliance a également coupé ses liens avec Huawei. Cela signifie que les futurs équipements Huawei dotés de capacités WiFi ne seront pas certifiés par l'Alliance. Cela inclut les modules WiFi sur les smartphones, les routeurs domestiques vers les commutateurs de réseau. Bien que l’on ignore comment cela va affecter Huawei et la chaîne d’approvisionnement plus vaste en général.

Tout le monde veut la 5G

En parlant de réseaux, la 5G a fait l’objet de nombreuses discussions. En particulier, au cours des 2 dernières années. Contrairement à la croyance populaire et souvent mal informée, la 5G n’est pas simplement un coup de fouet pour la vitesse de l’Internet. Il s’agit d’une mise à niveau de l’infrastructure 4G existante avec un tout nouvel ensemble de technologies. La 5G offre une pléthore d’opportunités.

Selon MarketWatch, le marché de la 5G devrait s'élever à environ 84,85 milliards USD d'ici la fin de l'année 2023. Les États-Unis, en particulier, envisagent de s'emparer d'une énorme part de ce gâteau. C'est là qu'intervient Huawei. Le géant de la technologie est un acteur clé dans l’espace 5G, son réseau et ses infrastructures jouant un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la 5G. En fait, la compagnie ajoute qu’elle a au moins 12 à 18 mois d’avance sur les autres fabricants de 5G. En Asie du Sud, dans des pays comme l'Inde et le Sri Lanka, Huawei a déjà lancé des essais 5G en collaboration avec des opérateurs de télécommunications locaux. En février 2018, Huawei avait signé environ 25 protocoles d'accord avec des opérateurs de télécommunications mondiaux pour tester la 5G.

Il y a ensuite des pays comme la Malaisie, qui donnent la priorité à la construction de réseaux 5G. Le Premier ministre du pays, Mahathir Mohamad, a même rendu hommage à Huawei, affirmant que la Malaisie utiliserait Huawei «autant que possible».

De plus, la Russie a signé un accord avec Huawei pour développer le réseau 5G dans le pays. L’accord a été signé avec Huawei et MTS en Russie. Selon MTS, l'accord permettra «le développement de technologies 5G et le lancement pilote de réseaux de cinquième génération en 2019-2020».

Sur la frontière européenne…

En avril, Theresa May a déclaré que Huawei continuerait à être autorisé à fournir du matériel 5G. Mais ne fera pas partie de l’infrastructure de base 5G du Royaume-Uni. La décision de continuer à traiter avec Huawei découle d’un avis donné par les services de renseignements britanniques qui ont déclaré que tout risque que la technologie de la société puisse être utilisée pour la surveillance du gouvernement chinois pourrait être traité.

Mais avec le départ de May, on craint de plus en plus que le prochain Premier ministre annule la décision de May. Une décision finale sur la politique du gouvernement à l’égard de Huawei n’a pas encore été annoncée. Cela met essentiellement les projets des fournisseurs de télécommunications britanniques avec la 5G sur une trajectoire incertaine. Bien que le groupe BT ait apparemment retiré Huawei de sa structure principale depuis un certain temps déjà.

Le reste de l'Europe est resté largement indécis quant à la manière dont la région traite avec Huawei. Cela tient en grande partie au fait que Huawei est déjà trop impliqué dans l’infrastructure réseau actuelle. Mais cela ne veut pas dire que la situation n’a pas affecté l’Europe. La société allemande Infineon Technologies AG, STMicroelectronics NV et les actions de la société autrichienne AMS AG ont été touchées à la suite de l'interdiction du commerce par les États-Unis sur Huawei. Les opérateurs français de télécommunications ont déjà largué Huawei. Au lieu de cela, le pays travaille avec Ericsson et Nokia.

Lors de sa récente visite en Allemagne, le secrétaire d’État américain Michael Pompeo a fait remarquer que les États-Unis pourraient devoir changer de comportement en ce qui concerne le partage de renseignements avec leurs alliés de l’OTAN si les pays devaient continuer à traiter avec Huawei. Bien sûr, ces menaces ont déjà été proférées. Mais avec tout ce qui se passe, combiné à la pression croissante des États-Unis, fait de l’Europe une mine potentielle pour Huawei.

Il est presque impossible de retirer Huawei de l’équation

Malgré les meilleurs efforts de l’administration Trump, il est presque impossible de garder Huawei en dehors du match. Pourquoi? 5G. En voyant le potentiel de ce que la 5G peut offrir à une économie, il n’est pas secret pour personne que les gouvernements du monde entier cherchent à déployer la 5G dès que possible. Une partie de ce processus nécessite la mise à niveau des réseaux 4G existants, en connectant essentiellement les composants 5G au matériel existant. Une grande partie de ce matériel hérité provient de Huawei.

Au troisième trimestre 2018, le Wall Street Journal rapportait que Huawei contrôlait 28% du marché mondial des équipements de télécommunications. Nokia et Ericsson étaient derrière avec respectivement 17% et 13,4% des parts de marché. Même dans différentes régions, Huawei était toujours en tête. Cela est probablement dû en grande partie au fait que les équipements Huawei sont relativement meilleur marché et plus avancés que leurs concurrents.

Le géant de la technologie investit également beaucoup dans la recherche et le développement. En 2017, Huawei a dépensé plus de 13 milliards USD en R & D. À l’heure actuelle, la société détient 1 529 brevets 5G essentiels essentiels. Ainsi, peu importe si une entreprise ou un pays choisit de bloquer Huawei, aucune redevance d’arrêt n’est versée à Huawei pour l’octroi d’une licence pour certaines de ses technologies 5G.

Même avec la situation actuelle avec le gouvernement américain et Huawei, les réseaux existants ne peuvent pas être remplacés facilement. Le coût de remplacement est suffisamment élevé pour qu’il soit pratiquement impossible de le faire. James Valley Telecommunications, un fournisseur de télécommunications rural aux États-Unis, utilise entièrement l'infrastructure Huawei pour ses réseaux sans fil. Selon la société, il faudrait environ 50 millions USD pour remplacer l'ensemble du matériel et de l'infrastructure de Huawei. En outre, il estime que le remplacement du réseau de cette nature prendrait environ 5 à 10 ans. Même avec l’interdiction actuelle, le soutien de Huawei est toujours nécessaire, du moins dans certaines régions des États-Unis.

Cela met également en évidence un autre problème auquel le gouvernement américain a donné naissance, à savoir les fournisseurs de télécommunications en zones rurales. En raison de l'interdiction commerciale et des problèmes de sécurité, les fournisseurs ruraux qui dépendent de Huawei pourraient être contraints de remplacer leur équipement. Pour des transporteurs comme James Valley, ce n’est pas très pratique, pour le moins. La Rural Association des États-Unis affirme que cela touche au moins 25% de ses membres à travers le pays.

Comment la Chine pourrait se défendre. Ce n’est pas des minéraux rares

La Chine détient actuellement environ 35% des ressources mondiales en minéraux rares. De ce nombre, près de 80% des importations de minéraux rares aux États-Unis proviennent de Chine. À la suite de la récente visite du président Xi dans les rares usines de minerais, la Chine pourrait se servir de sa position sur le marché pour se venger des États-Unis. Les États-Unis étranglent Huawei et la Chine étrangle les États-Unis en retour avec des minéraux rares. Bien entendu, une telle action signifierait que de nombreuses industries, y compris la technologie, seraient menacées. Cela s'explique par le fait que de nombreuses industries américaines, des véhicules militaires aux voitures intelligentes en passant par les iPhones, dépendent de ces minéraux de terres rares.

Mais ce ne sont pas seulement les États-Unis qui pourraient tomber en difficulté. Une partie importante de la main-d'œuvre de la province du sud du Jiangxi (où sont extraits les minéraux des terres rares) tomberait dans le pétrin. L’interdépendance de la Chine avec les États-Unis rend difficile la tâche de la Chine dans la riposte aussi facilement que le gouvernement Trump l’a fait contre Huawei.

Mais cela n’a pas gardé le pays tranquille cependant. It looks like the Chinese government is coming after US companies. China announced that its currently investigating FedEx over “wrongful deliveries”. This is where 2 packages containing documents were diverted to the US from Japan without authorization. The packages were originally supposed to be shipped to Huawei in China.

Just days after this, China fined Ford Automobile USD 23.6 million for antitrust violations. It may seem unrelated at first glance. But given how China arrested two Canadians on espionage charges following Huawei CFO’s arrest, it would be premature to assume any of this as coincidence. After all, China is now making its own entity list dubbed, “unreliable entities”.

A momentary breath of fresh air

So far the only good news Huawei has received was the temporary license issued by the US Commerce Department. It basically allows Huawei to continue software updates and security patches for the next 3 months.

Also on the ARM front, Huawei is allowed to manufacture existing chipset designs such as the Kirin 710, the Kirin 980, and the Kirin 985 chips as well. So for the moment, they look to be safe.

On more good news, the Huawei Mate 20 Pro has been listed under Google’s Android Q Beta eligible list of devices. We’re not sure exactly what this means. But chances are, this is likely a result of the temporary 3- month license than anything else.

Trump’s recent statement on the matter has shed a light to the end of what seems like an endless dark tunnel for Huawei. But it still raises more questions than answers. The conversation reads as follows,

TRUMP: Huawei is something that’s very dangerous. You look at what they’ve done from a security standpoint, from a military standpoint, it’s very dangerous. So it’s possible that Huawei even would be included in some kind of a trade deal. If we made a deal, I could imagine Huawei being possibly included in some form, some part of a trade deal.

REPORTER: How would that look?

TRUMP: It would look very good for us.

REPORTER: But the Huawei part, how would you design that.

TRUMP: Oh it’s too early to say. We’re just very concerned about Huawei from a security standpoint.

According to Trump, Huawei adds a security threat to the United States. But at the same time, he also indicates that there is a possibility in including Huawei in a trade deal with China. No trade deal could possibly ever constitute a disregard for national security. You simply don’t trade security concerns for a good trade deal.

Speculation is that a new trade deal may be made with China prior to the new tariffs which will go into effect on June 25^th. In response, Ren Zhengfei, Huawei CEO, stated that “there’s no need for negotiation. I will ignore Trump, then with whom can he negotiate? If he calls me, I may not answer.”

Throughout this whole ordeal, Microsoft has remained quiet on the matter. The company did pull out Huawei laptops from its site, but that’s pretty much it. Being one of Huawei’s biggest software partners it’s surprising the tech giant hasn’t put out an official statement yet. It’s possible that Microsoft is playing for time until the speculated new trade deal is struck.

All this affects you. It makes your tech more expensive.

Huawei’s smartphone business and networking business has taken a massive hit. The company is now starting to take hits in their other operations as well. The company recently reported that they will be selling off its undersea cable business, Huawei Marine Systems. Reportedly, the recent events have made it difficult for Huawei Marine Systems to win contracts. Thereby, Hengtong Optic-Electric, another Chinese company, will be buying Huawei’s 51% stake in the undersea cable company.

So can Huawei be trusted? It’s a tough question to answer because there are real security concerns. In 2017, the Chinese government passed the “National Intelligence” law. This states that if asked, all Chinese companies and citizens are to assist the government in national intelligence efforts. In a scenario where Huawei supplies 5G facilities to a particular country/region, the Chinese government could potentially exploit the situation. Spyware accusations aside, this fact alone would instill fear among western governments, particularly the US.

China’s reputation isn’t so good in this front. In November 2016, it was reported that an unnamed Australian defense firm was hacked. The firm was involved in developing the F-35 fighter jet for the US. The hackers suspected to be Chinese stole commercially sensitive data on the F-35. It certainly didn’t help when China’s FC-31 Gyrfalcon fighter jet was seen as a knockoff of the F-35. Furthermore, China’s J-20 fighter jet is also seen to have a resemblance to one of the US’s fighter jets, the F-22. The point is, Chinese hackers attempting to steal corporate secrets from the US is nothing new.

Huawei’s record isn’t squeaky clean either. A 2014 lawsuit alleged that a Huawei engineer stole information pertaining to a T-Mobile diagnostic robot called “Tappy”. The allegation claimed that while visiting a T-Mobile lab in Bellevue, Washington, the Huawei engineer slipped one of the robot’s fingertips into his laptop bag and left with it. In 2017, the jury sided with T-Mobile and the case was dropped following settlement.

Then there instances like what happened in Pakistan. Here, Huawei had to remove WiFi transmitting cards from Pakistan’s surveillance system following authority concerns over “potential of misuse”.

So to be fair, allegations against Huawei and China may not be completely unfounded. But then again, there has not been any concrete evidence shown with regards to the global security threats that Huawei seemingly poses. This has made the US agenda a tough sell. Hence, the current trade ban on Huawei. But what’s really worrying is how the entire world is forcefully getting dragged into the US-China trade war.

Whether you’re a Sri Lankan who enjoys the affordable smartphone with high-end features, or a corporate looking to introduce 5G to Russia, everybody is tangled in this mess one way or another. This global supply chain is one complicated system with many moving parts. So if you’re confused about why Trump’s actions affect you when you’re in another continent, don’t be. Blame it on economics.